action, réaction, contre réaction

Je sais, je suis encore à ruminer ...

Hier j'ai lu un article d'un blogueur bien en verve qui dénonçait la course à qui publierait le premier dessin en relation avec l'attentat. Je ne suis pas d'accord avec son point de vue.

Lui publie aussi un article dans la lignée de cet attentat, il aurait pu simplement ne pas s'exprimer.

Si sa plume lui permet de condamner, pour nous, c'est le dessin qui nous permet d'en faire autant. Ce n'est pas une course à qui aura le plus grand taux d'audience vu que pour beaucoup c'est un passe-temps et non un gagne-pain. Et, pour rappel, pas mal publient sous un pseudo, donc restent de parfaits inconnus dans le monde civil ; l'égo s'exprime moins. Pour d'autres dessinateurs, les vrais, les pros, c'est une question de gagne-pain, tout comme pour les journalistes.
Pour les lecteurs de ces caricatures, c'est une manière de canaliser leur stress, leur peur, leur rage et d'y mettre un dessin, celui qui leur convient le mieux.

Nous nous exprimons tous de manière différente, comme l'a fait ce violoncelliste sur la place de la Bourse, non pas en écrits ni en paroles, mais en notes de musique qui accompagnait la foule dans ces moments douloureux. Est-ce que l'on également peut lui faire un procès d'intention en disant qu'il est venu faire sa publicité ? Doit-on également fustiger les chroniqueurs radio qui transforment en humour la peur qui nous tenaille ?
Je pense que ce blogueur n'a pas su exprimer sa colère contre ces attentats autrement qu'en voyant dans les cartoonistes un besoin de reconnaissance, comme le cherchent les kamikazes au sein de leur clique.